Pendant des années, le branding a poursuivi un idéal : être parfait.
Logos ultra-lissés, visuels impeccables, discours maîtrisés au mot près. Une esthétique sans aspérités, pensée pour rassurer et séduire le plus grand nombre.
Mais aujourd’hui, ce modèle s’essouffle.
À force de perfection, les marques se ressemblent. Et surtout, elles n’émeuvent plus.
la saturation du branding lisse
Dans un monde saturé d’images, l’œil humain s’est habitué à la perfection.
Les interfaces sont propres, les campagnes impeccables, les contenus optimisés… mais souvent interchangeables.
Le problème ?
👉 la perfection ne raconte rien.
👉 elle ne laisse aucune place à l’émotion.
À l’ère des réseaux sociaux et de l’instantané, les consommateurs détectent immédiatement les discours trop calibrés. Et ils s’en détournent.
l’authenticité comme nouveau luxe
Ce qui attire aujourd’hui, ce sont les marques qui osent montrer :
- leurs coulisses,
- leurs visages,
- leurs imperfections.
Un trait de crayon irrégulier, une photo imparfaite, un message sincère ont souvent plus d’impact qu’une campagne trop policée.
L’authenticité est devenue un marqueur de confiance.
Elle humanise la marque, la rend accessible, crédible, mémorable.
le retour du réel face à l’ia froide
Avec l’essor de l’intelligence artificielle, produire du contenu parfait n’a jamais été aussi simple.
Et paradoxalement, c’est ce qui renforce le besoin de création humaine.
Le fait-main, les textures, le geste imparfait deviennent des signes distinctifs.
Ils rappellent qu’il y a une main derrière l’image, une intention derrière le message.
Face à des visuels générés à l’infini, le réel reprend de la valeur.
des marques qui assument leurs aspérités
Les marques qui marquent les esprits aujourd’hui sont celles qui acceptent de ne pas être lisses :
- une identité visuelle moins parfaite mais plus expressive,
- un discours honnête plutôt qu’un slogan vide,
- une image qui raconte une histoire plutôt qu’un idéal inaccessible.
Elles créent une relation, pas une vitrine.
Chez Studio Crevettes, nous croyons que le rôle du design n’est pas de masquer, mais de révéler.
Révéler une personnalité, un savoir-faire, une vision.
Nous préférons une marque vivante à une marque parfaite.
Une identité sincère à une image figée.
Parce qu’un design qui touche est un design qui ressemble à ceux qui le portent.
Les marques trop parfaites ne font plus rêver, parce qu’elles ne laissent aucune place à l’humain.
À l’inverse, celles qui assument leurs aspérités créent de la proximité, de la confiance et de l’attachement.
Dans un monde ultra-digitalisé, l’avenir du branding appartient aux marques qui osent être vraies.
Et c’est peut-être ça, la nouvelle perfection.

